PROJETS DE SERVICE COMMUNAUTAIRE

La conception, le financement et le suivi des projets de service communautaire ont été des moments forts du programme. Les projets de service communautaire ont suscité une grande motivation chez les apprenants, les facilitateurs et les communautés.

Synapse a appuyé les jeunes et leurs facilitateurs dans l’élaboration des projets par la conception d’un guide complet qui explique les différentes étapes dans l’élaboration des projets et d’un modèle de présentation qui complète l’unité cinq du curriculum PPR portant sur l’apprentissage par le service.

Au total, 100 projets de service communautaire dont 51 dans la sensibilisation et l’investissement humain et 49 dans le développement d’activités génératrices de revenus ont été financés et mis en œuvre dans les régions de Kolda (34 projets), Sédhiou (32 projets) et Ziguinchor (34 projets).

Les projets d’appui aux Activités Génératrices de Revenus

Sous ce chapitre, les subventions accordées aux jeunes ont permis le développement de projets de fabrication et de vente de savons, d’aviculture, d’embouche bovine, de maraichage, de projets d’élevage de petits ruminants, et de mise en place de tables villageoises. Les tables villageoises contribuent à l’approvisionnement et à la commercialisation de fruits et légumes, et participent à la couverture des besoins nutritionnels des populations locales.

Dans ce domaine, diverses stratégies ont été adoptées par les OCB et facilitateurs sur le terrain. Celle de OFAD Nafooré, par exemple, a consisté à offrir aux apprenants la chance de maitriser les techniques de fabrication de savon compte tenu des opportunités qu’elle offre, de mise en place de table villageoise et d’embouche bovine.

Les projets d’investissement humain et de sensibilisation

Ce type de projets est caractérisé par le financement de campagnes d’information et de plaidoyer sur le phénomène des talibés, le droit des enfants, la déperdition scolaire, les IST et le VIH/SIDA, le virus Ebola, les mariages et les grossesses précoces, l’enregistrement à l’état civil, etc.

Ces projets se déroulaient sous forme de campagnes de sensibilisation et impliquaient, parfois, le personnel médical de la localité, les apprenants et leurs parents. Certains PSC ont réussi à animer des émissions dans les radios locales, à effectuer des visites de sensibilisation à domicile, et des journées d’investissement humain. D’autres ont contribué à réhabiliter des sites communautaires comme certaines écoles ou la Palmeraie de Sédhiou.

IMPACT DU PSC

Les projets de service communautaire ont permis aux jeunes de mettre en pratique les connaissances et les compétences acquises durant la formation, de démontrer aux communautés qu’ils sont capables de s’engager utilement dans des expériences qui leur sont bénéfiques tout en prenant en charge des problèmes endogènes.

C’est ainsi que la mise en œuvre de ces projets a donné les impacts suivants :

  • La motivation et la prise de conscience des apprenants de leurs capacités à entreprendre en partant des ressources locales. Grâce aux PSC, ils savent, par exemple, transformer les matières premières locales pour fabriquer du savon, et ils s’investissent dans l’élevage avec l’embouche de petits ruminants. Les jeunes ont pris conscience que les ressources locales qui sont bradées peuvent être valorisées et leur assurer un revenu consistant.
  • Les jeunes sont plus conscients des opportunités de leurs terroirs. Ils ont une meilleure visibilité sur les opportunités qui s’offrent à eux avec la valorisation des matières premières locales. Cela participe, en même temps, à la lutte contre l’immigration sous toutes ces formes, à la réduction de la pauvreté, et constitue un pas vers la dynamisation de l’économie locale.
  • Le renforcement des compétences par l’apprentissage de techniques d’identification d’opportunités de marché, de production, de valorisation de ressources locales et de commercialisation. Les jeunes qui ont participé aux projets de service communautaire ont reçu un transfert de savoirs et de compétences de la part de leurs aînés. Ainsi, ils se sentent valorisés et peuvent espérer s’insérer dans l’économie locale.
  • La volonté de retourner aux études est exprimée par nombre de jeunes. Dans certaines zones, comme à Ziguinchor, certains jeunes commencent à reprendre goût aux études, retournent à l’école ou deviennent plus studieux.
  • A travers les PSC, les jeunes ont démultiplié l’impact du programme en sensibilisant un nombre plus important de jeunes et de parents sur des problèmes qui se posent avec acuité dans les régions du Sud, et qui impactent négativement sur leur avenir. Ils ont, par exemple, développé une plus grande solidarité avec les couches vulnérables (collecte et distribution de vêtements et de moustiquaires imprégnées aux enfants talibés, construction de rampes d’accès pour personnes handicapées, etc.) et une meilleure prise de conscience de certains fléaux tels que les mariages et grossesses précoces et les IST/VIH.
    Ils ont également pu contribuer à l’amélioration de l’environnement des quartiers et des écoles avec la mise à disposition de tables-bancs dans certaines écoles, de nattes dans des lieux de culte et dans des foyers de jeunes, etc.
    Ils sont plus conscients de la nécessité de préserver et de réhabiliter l’environnement avec la mise en place de systèmes de gestion des ordures et de reboisement de la palmeraie de Nguindir, entre autres exemples.
  • Un autre fait marquant des PSC est lié à l’adhésion de la communauté aux projets développés. Cela signifie une meilleure appropriation des enjeux et problèmes cruciaux auxquels la communauté est confrontée.
    • KOLDA

      Formation de formateurs
      Kolda a abrité une formation de 20 facilitateurs et de 9 coaches provenant d’organisations du secteur non-formel dont notamment le CRETF (Centre Régional d’Enseignement Technique Féminin), le CDEPS, les CVAV (Cœurs Vaillants Ames Vaillants), les Scouts et les Eclaireurs.

      C’est dans ce cadre que Kolda a abrité une formation de 20 facilitateurs et de 8 coaches provenant de OFAD/Nafooré et du Centre d’Enseignement Technique Féminin (CRETF).

      L’atelier a eu pour cadre le CRETF de Kolda.

      Bénéficiaires
      • Nombres de coaches formés: 08
      • Nombre de facilitateurs: 20

      SEDHIOU

      Formation de formateurs
      Sédhiou a abrité une formation de 20 facilitateurs et de 9 coaches provenant d’organisations du secteur non-formel dont notamment le CRETF (Centre Régional d’Enseignement Technique Féminin), le CDEPS, les CVAV (Cœurs Vaillants Ames Vaillants), les Scouts et les Eclaireurs.

      C’est dans ce cadre que Ziguinchor a abrité une formation de 20 facilitateurs et de 8 coaches provenant d’organisations du secteur non-formel dont notamment Londoo Loolo, et Enfance et Paix.

      Bénéficiaires
      • Nombres de coaches formés: 08
      • Nombre de facilitateurs: 20

      ZIGUINCHOR

      Formation de formateurs
      Ziguinchor a abrité une formation de 20 facilitateurs et de 9 coaches provenant d’organisations du secteur non-formel dont notamment le CRETF (Centre Régional d’Enseignement Technique Féminin), le CDEPS, les CVAV (Cœurs Vaillants Ames Vaillants), les Scouts et les Eclaireurs.

      L’atelier a eu pour cadre le conseil régional de Ziguinchor.

      Bénéficiaires
      • Nombres de coaches formés: 09
      • Nombre de facilitateurs: 20

      Témoignages de facilitateurs

      « C’est ma deuxième participation au TOT, et je trouve que cette formation est excellente, très scientifique par rapport aux autres qui sont administrées dans les écoles. Elle permet à la personne qui n’est jamais parti à l’école de comprendre la vie en société et de savoir comment se comporter. Par rapport au curriculum je pense que c’est des leçons qui auront un fort impact dans leur quotidien. Dans le programme précédent (EPQ), un de mes anciens élèves a témoigné que la leçon sur la gestion des émotions et sur l’écoute a eu un réel impact dans sa vie car auparavant il s’énervait pour un rien et n’écoutait personne. A mon niveau, j’ai acquis de nouvelles connaissances durant cette formation, mais également elle m’a permis d’améliorer la conception de mes supports visuels c’est à dire l’écriture et la présentation. »
      Awa Diop

      « La formation est d’une grande qualité, j’ai eu à faire beaucoup de formation et franchement il y’a une très grande différence. Au début j’avais des difficultés pour comprendre les leçons mais lorsque j’ai lu le curriculum j’ai vu que ce n’était pas difficile, il y’a un bon canevas qui indique le déroulement des leçons. Grâce à cette formation, j’ai réalisé l’importance de plusieurs aspects de la vie que je jugeais futile. La leçon sur l’écoute m’a été d’une grande aide. Je n’avais pas la patience d’écouter une personne lors d’une conversation et dès maintenant je pense que je vais m’améliorer.
      Je pense aussi que le programme est bon, dans la mesure où on apprend l’enfant à prendre son destin en main une fois grand. Je suis satisfait, fière et surtout engagé dans l’atteinte des objectifs pour relever les défis fixés à l’entame de la formation. »
      Abdourahmane Badji

      « Je trouve que la formation à déjà un impact sur moi et j’ai la conviction que ces leçons auront un impact dans la vie de ses jeunes que j’aurais à encadrer. Je pense qu’elles vont redonner espoir à ceux qui l’ont perdu, susciter leur confiance en soi et leurs permettront de projeter sur leur avenir. Je sens que le programme a semé dans la bonne terre et va naturellement porter ses fruits.
      A travers le programme j’ai pu tisser de nouvelles relations. J’ai eu à rencontrer lors des travaux de groupe un facilitateur qui se trouve être un de mes cousins. Je le voyais comme un collègue mais au fur et à mesure qu’on échangeait sur nos origines de provenance, nous avons réalisé que nous étions parents. »
      Claire Lydie Diedhiou

      « En tant que formateur, ces leçons sont très bénéfiques pour moi car j’ai appris comment mener une discussion efficace avec mes élèves, améliorer mes échanges, comment apprécier une réponse positive comme négative de sorte à ne frustrer personne.
      D’habitude je n’ai pas la patience d’écouter mes apprenants car je pensais que cela me faisait perdre du temps, mais à partir d’aujourd’hui je pense que je vais commencer à m’y exercer.
      La Casamance est laissée en rade, donc ce genre de programme pourra apporter des changements concrets pour les bénéficiaires. »
      Ibou Diamé

      «C’est ma première expérience et franchement je suis satisfaite. J’ai appris Comment juger les réponses de mes élèves afin de ne pas faire de différence.
      Sur le plan technique j’ai également appris comment bien présenter une leçon, avant je présentais sans fiche et avec cette formation, j’ai compris son importance et son utilité.
      Je pense que si on dispense bien les leçons, les apprenants pourront changer leur vie et développer des projets qui seront bénéfiques pour leur entourage. »
      Oumy Samy Daff

      « Je trouve ce programme très important. J’avais la connaissance mais je ne savais pas comment la transmettre à un apprenant et franchement j’approuve votre manière de procéder pour faire les leçons avec l’appui du curriculum passeport pour la réussite.
      J’ai acquis un nouveau savoir faire qui me permettra d’accorder plus de vigilance et d’attention à l’endroit de mes élèves et de prendre en compte toutes leurs questions.
      Dans la vie il faut sensibiliser les gens qui sont dans l’ignorance pour leur permettre de changer leur comportement vis a vis de leur proche. Si le message est bien véhiculé, je pense qu’il y’aura un changement de mentalité, une amélioration des condition de vie, une meilleure compréhension des maladies sexuellement transmissibles et des méthodes de prévention.»
      Amadou Baldé

      PARTENAIRES DU PROGRAMME

      Ndeye Fatou DIOP