En 1978, elle rentre au Sénégal avec l’idée d’ouvrir son laboratoire de production. Malheureusement, pour mille et une raisons, cela ne lui a pas été possible. En lieu et place, elle ouvre donc une officine qu’elle a tenue pendant 16 ans à Dakar. Cette première expérience lui a permis de s’ancrer dans le tissu des affaires au Sénégal, mais toujours avec l’objectif de monter plus tard ce en quoi elle a été formée.
Après la cessation de son officine, car ne pouvant engager son diplôme dans deux secteurs pharmaceutiques différents en même temps, elle ouvre d’abord un laboratoire pour la recherche et le développement de produits adaptés à la peau noir. C’est une chose d’avoir un concept et une autre de le réaliser.
En effet, après avoir trouvé un petit immeuble dans la banlieue pour héberger ses bureaux et son site de production, le boom immobilier en 2004 et l’inondation de 2005 viennent anéantir tous ses efforts. En moins de deux heures elle perd tout: habitat et entreprise !
Cette mauvaise expérience ne la départit pas pour autant de son ambition. Ainsi, huit mois après la catastrophe, elle relance « Marie Diallo Laboratoires » (MDL) à Thiès, où elle est à présent basée.
Parallèlement à son entreprise, son objectif était d’aider les femmes à être indépendantes financièrement. Ayant participé entre 1998 et 2004 à la mise en place de la filière Karité au Burkina, au Bénin et au Sénégal, aujourd’hui elle aide d’autres filières à se mettre en place. Pour elle, il y a en effet tellement d’autres plantes qui méritent d’être valorisées. Elle a choisi d’y travailler, avec les femmes agricultrices de la région de Thiès qui est un vrai grenier. Elle aide ces femmes à se professionnaliser et à améliorer ce qu’elles font déjà très bien traditionnellement, mais sans savoir comment rentabiliser leurs activités et inscrire leurs résultats dans une voie scientifiquement reconnue et génératrice de plus value .C’est ce que MDL fait avec et pour elles.
Par ailleurs, le Dr. Marie Diallo noue également des partenariats avec d‘autres structures locales qui fabriquent des matières premières oléagineuses, afin de créer une chaine de valeur indispensable au développement économique d’un pays.
Et tous ses efforts lui ont d’ailleurs valu récemment de recevoir sa certification commerce équitable de COFTA (Cooperation for Fair Trade in Africa).