Mme. Maïmouna n’doye – Coordinatrice du Projet Jeunes Féministes en Afrique de l’Ouest

SON PARCOURS

Docteure en Études du développement et spécialiste en Genre, Maïmouna NDOYE est une juriste sénégalaise. Après une maîtrise en Sciences Juridiques et Politiques au Sénégal (Université Cheikh Anta Diop de Dakar), elle obtient un DEA en Etudes genre (Unige/Unil) et un Doctorat en Etudes du Développement à l’Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement (IHEID) de Genève en Suisse. Sa recherche de thèse aborde la question des Mutilations Génitales Féminines avec un ancrage juridique et une ouverture sur les sciences sociales.
Sa carrière professionnelle peut être qualifiée de polyvalente, entre l’enseignement académique et les projets de développement. Elle a ainsi travaillé dans le domaine dans la recherche et l’enseignement académique au sein du pôle Genre et Développement de l’IHEID de Genève en tant qu’assistante de recherche, assistante d’enseignement et enseignante pour les formations e-learning en Genre et Développement. Depuis 2012, elle travaille principalement dans le cadre de programmes de coopération bilatérale axés sur la santé au Sénégal, en tant que Conseillère Technique Genre (FHI360; IntraHealth International).
Maïmouna a rejoint depuis octobre 2020 l’ONG Equipop en tant que coordinatrice du projet jeunes féministes en Afrique de l’ouest. Elle dispense en même temps le cours de Famille et genre au Département de sociologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Maïmouna demeure également très active dans la réflexion sur les approches féministes, à partir d’une perspective située (femme, féministe et africaine).

Thème : L’ÉGALITÉ AUJOURD’HUI POUR UN AVENIR DURABLE : Comment renforcer la place de la femme dans l’écosystème entrepreneurial en Afrique ?

L’entreprenariat jouit d’une image de plus en plus positive. Il est associé à une image d’indépendance d’impact social à laquelle la communauté est attaché. De plus cette image est rattachée à des idéaux d’égalités des chances quelques soient le capital culturel, social et économique. Cependant l’entreprenariat n’est épargné ni par les inégalités ni par les stéréotypes, ni par les problématiques sexistes qui traverse notre société. Bien que des efforts soient pour une plus grande représentation des femmes dans ce secteur, elles restent sous représentées et minoritaires dans des secteurs numériques technologiques et à dominance technique. L’OIT estime que, si 22 pour cent du potentiel productif des hommes est sous utilisé dans le monde, ce chiffre est de 50 pour cent pour les femmes.
En fait la figure de l’entrepreneur reste trop conjuguée au masculin, malgré les actions menées. Il revient donc de s’interroger sur les racines de cette stagnation et l’efficacité des actions nombreuses menées. Est-ce un manque de motivation, un manque de réussite de la part des femmes ?
Dès lors, identifier, connaitre la nature des blocages à lever et à éradiquer reste une interrogation majeure sur laquelle doivent travailler l’ensemble des acteurs du secteur.
Le présent atelier veut contribuer à éclairer et redéfinir des enjeux liées à l’accroissement de la participation des femmes à la création d’entreprise. L’importance de l’égalité des chances dans l’entreprenariat et la contribution de la femme dans le développement durable de l’Afrique.

Mémo

« Cet atelier sur le genre m’a permis de cerner la différence entre le genre et le sexe. Aussi l’atelier m’a édifié sur le rôle de la femme, sur le développement de l’entrepreneuriat. Enfin il m’a permis de comprendre que le genre ne vient pas mettre en antagonisme la femme et l’homme ; les deux se complètent parfaitement ». On pourrait s’arrêter à ce témoignage de l’un des participants de l’atelier qui résume parfaitement les points abordés lors de la session genre.
En effet, cet atelier, animé par Mme Maimouna NDOYE, Coordinatrice du Projet Jeunes Féministes en Afrique de l’Ouest et M. Cheikh Abdoul Kader MANE, Spécialiste Genre du laboratoire genre de IFAN, en plein mois de la célébration des droits de la femme, a été l’occasion pour les intervenants d’éclairer les participants sur la notion de genre et du rôle de la femme dans la sphère entrepreneuriale. Notamment sur les caractéristiques arbitraires que l’on attribue très souvent à un groupe de personnes uniquement en fonction de leur sexe, la distinction entre féminisme et genre, les constructions sociales et les rôles sociaux relatifs au genre.
De même, les intervenants ont insisté sur la notion de genre qui est une construction sociale. Cependant l’importance de cette notion réside dans la reconnaissance de l’égalité entre femmes et hommes. Tant par l’accès aux ressources, que la visibilité des femmes dans les différents secteurs d’activités dits masculins. Ainsi, l’on pourrait parler de discrimination positive, à cause des décennies d’inégalité exercées à l’endroit des femmes, qui grâce à des initiatives axées sur le genre redonne tout doucement à ses dernières la place qui leur revient.
En somme, ce sont des participants éclairés et formés qui sont sortis de cet atelier, s’engageant à promouvoir l’égalité des genres dans leurs futures entreprises et communautés.

AUTRES INVITES

Collé Ardo Sow

Mme Collé Ardo Sow, Styliste et initiatrice de Sira Vision.          

Oulimata Sarr

Mme Oulimata Sarr, Directrice Régionale du Bureau d’ONU Femmes à Dakar.

Babacar Ngom

M. Babacar Ngom, Président Directeur Général du Groupe SEDIMA.

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