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Depuis quelques années, l’entreprenariat social a gagné en notoriété aussi bien dans le secteur public que privé. Il est devenu l’une des meilleures stratégies de développement au vu de son impact social, économique et environnemental qu’il exerce au niveau des populations au bas de l’échelle de la pyramide. A ce jour, plusieurs actions ont été menées partout ailleurs dans le monde pour promouvoir cette nouvelle approche et apporter une réponse aux attentes des individus les plus pauvres.
Les occidentaux en ont fait l’une de leurs préoccupations majeures. En Inde, Mohamed Yunus l’initiateur du social business à monter des joints ventures, la France a développé des entreprises sociales telle que Veolia, Danone etc.
Dans le même sillage, l’Afrique n’est pas indifférente à cette nouvelle démarche, logiciel d’avenir de notre économie. Au Sénégal par exemple, des organisations telles que Synapse Center, porte depuis plus de 10ans un grand intérêt à cette nouvelle manière d’entreprendre, à travers sa philosophie, sa vison sa mission, ses activités et ses programmes.
https://synapsecenter.org/social-businesses, https://synapsecenter.org/programmes.
Par entrepreneuriat social ou social business, nous pouvons comprendre que la mission sociale joue un rôle très important au niveau des populations à la base de la pyramide. Elle consiste à offrir aux plus défavorisés l’accès à des biens et moyens de subsistances: nutrition, eau potable, énergie, santé, éducation, services financiers etc. Chacun de ses secteurs d’activité constitue des branches où plusieurs entreprises peuvent pousser, émerger et produire un impact social avéré.
Ces entreprises sociales se distinguent par ailleurs des entreprises classiques de par leur approche économique. Elles visent à promouvoir une économie sociale et solidaire c’est à dire la recherche d’une amélioration sociale ou environnementale plutôt qu’un gain financier. Elles favorisent en même temps, l’éclosion d’une nouvelle génération d’entrepreneurs sociaux capables de relever les défis contribuant à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement.
Dans ce contexte, la mise en place des programmes de formation et d’accompagnement à la création de projets impactant par des individus défavorisés ou sous-employés s’avère indispensable. Jeunes Agriculteurs, Promesse Sénégal, Innove4Africa, Challenge jouent un rôle important dans ce domaine et incitent les futurs leaders à s’engager très tôt dans la lutte contre le chômage, la pauvreté, les exclusions sociales et à créer des entreprises innovantes à fort impact social et économique.
Mis en œuvre par Synapse Center en collaboration avec des partenaires internationaux comme locaux, ces programmes de formation participent aux renforcements de leurs capacités, et contribuent à accélérer le processus de développement des entreprises sociaux. Ils permettent aux entrepreneurs de maximiser leur impact auprès de leur communauté, avec une grande implication de cette dernière pour la réussite des projets.
A l’issue de la formation, il est important de souligner que la mise en place d’un incubateur jouerait un rôle crucial dans l’accompagnement de ces entrepreneurs. C’est pourquoi, au delà de ses programmes, Synapse a créé un incubateur dénommé Tagg-at pour soutenir et accompagner, tous les entrepreneurs sociaux dans leurs initiatives et pour la réalisation de leurs projets. L’incubateur Tagg-at est un cadre de travail ergonomique où les entrepreneurs viennent travailler, se rencontrer et développer ensemble des initiatives innovantes. Ils bénéficient de coaching, de services adaptés à leurs besoins et participent à des évènements où ils peuvent rencontrer de potentiels investisseurs, partenaires et clients. https://synapsecenter.org/tagg-at
Pour consolider ces efforts déjà consentis, les pouvoirs publics devraient aussi jouer leur partition pour encourager et emmener les entrepreneurs à créer des entreprises de types social business. En leur offrant un meilleur statut sur le plan juridique, une réduction des charges fiscales, les entreprises sociales déjà soumises à de nombreuses contraintes administratives et réglementaires pourraient s’accroitre et amoindrir en même temps les besoins des couches sociales vulnérables.
En somme, il serait bien de renforcer, l’écosystème de l’entreprenariat social en favorisant les échanges entre les différentes parties prenantes: PME, PMI, ONG, Investisseurs publics-privés, Fondations, Société civile… pour développer un réseau qui permet de faciliter la réplicabilité des bonnes pratiques et d’être capable de contribuer à l’émergence de nouveaux startups.